Voici un article sur le brassard des medics venant d'un autre forum.
Voila le lien:
http://histo-quizz.forumsactifs.com/t55-le-brassard-des-medics?fbclid=IwAR0XeZZ5PSpafsABYnT8m_xqmu9xu-V9wDX76L90fsap9GCk5KESf59bZv4Pour se conformer à la Convention de Genève et aux règlements de l'Armée de terre (AR 600-35) un brassard d’identification (item # 99135) a été introduit le 25 Novembre 1924. pour un usage général par tout le personnel médical actif sur les champs de batailles. Le Brassard M-24 est le plus souvent porté autour du bras gauche, sur la manche, au-dessus du coude. Il est fixé par une ou deux épingles de sûreté. Il est représenté d’une croix rouge (3 "x 3") cousue sur un coton rectangulaire blanc (4 "x 18").
Sur chaque brassard, est imprimé à l’encre noire le texte suivant "ISSUED BY MEDICAL DEPARTMENT, US ARMY IN CONFORMITY WITH ARTICLE No 21 INTERNATIONAL RED CROSS CONVENTION GENEVA, 1929. IDENTITY CARD No ".
Par ailleurs, on retrouve à l’intérieur du brassard un N° (une lettre suivie de 6 chiffres) estampillé en noir reprenant le même numéro qui figure sur la Carte d'identité du détenteur, fournie par le « Medical Department ».
Le Medic transportait cette carte avec lui, afin de rester protégé en tant que non-combattants des forces armées et ce en vertu de la Convention de Genève en temps de guerre.
1er type de carte
2ème type de carte plastifié apparue un peu plus tard.
Un autre brassard (item # 99137) du même type avec une croix verte a été introduite 13 décembre 1939 pour le personnel du « Veterinary Corps ». Les détenteurs de ce brassard ne sont pas protégés par la Convention de Genève comme peuvent l’être les Medics.
Pour information, voici l’extrait qui nous intéresse ici de la Convention pour l'amélioration du sort des blessés et malades dans les armées en campagne. Genève, 27 juillet 1929
CHAPITRE VI DU SIGNE DISTINCTIF.
ARTICLE 19.
Par hommage pour la Suisse, le signe héraldique de la croix rouge sur fond blanc, formé par interversion des couleurs fédérales, est maintenu comme emblème et signe distinctif du service sanitaire des armées.
Toutefois, pour les pays qui emploient déjà, à la place de la croix rouge, le croissant rouge ou le lion et le soleil rouges sur fond blanc comme signe distinctif, ces emblèmes sont également admis dans le sens de la présente Convention.
ARTICLE 20.
L'emblème figurera sur les drapeaux, les brassards, ainsi que sur tout le matériel se rattachant au service sanitaire, avec la permission de l'autorité militaire compétente.
ARTICLE 21.
Le personnel protégé en vertu des articles 9, alinéa premier, 10 et 11 portera, fixé au bras gauche, un brassard muni du signe distinctif, délivré et timbré par une autorité militaire.
Le personnel visé à l'article 9, alinéas 1 et 2, sera pourvu d'une pièce d'identité consistant, soit en une inscription dans le livret militaire, soit en un document spécial.
Les personnes visées aux articles 10 et 11 qui n'ont pas d'uniforme militaire seront munies par l'autorité militaire compétente d'un certificat d'identité, avec photographie, attestant leur qualité de sanitaire.
Les pièces d'identité devront être uniformes et du même modèle dans chaque armée.
En aucun cas, le personnel sanitaire ne pourra être privé de ses insignes, ni des pièces d'identité qui lui sont propres.
En cas de perte, il aura le droit d'en obtenir des duplicata.
Comme nous venons de le voir le brassard se porte au bras gauche et devait protéger celui qui le portait d’une mort certaine. Ce ne fut pour autant pas le cas dans bon nombre de situations.
Ici quelques exemples de port du brassard au bras gauche.
A Medic belonging to the 46th Armored Medical Battalion treats the head wound of a fellow tanker
American combat medic giving first aid to Arab man hit by German artillery shell during the battle for control of Sened area Sened, Tunisia mars 43
American medics aiding a wounded comrade during the Battle of the Bulge belgium 1945
Captain George B. Wood, 505th PIR Protestant Chaplain, pictured in the ruins of buildings somewhere in Sainte-Mère-Église
Holland, 18 September 1944. Sgt Egidio Lemme, ASN 31038333, 307th Airborne Medical Company, in his crashed CG4A Waco glider
https://i.servimg.com/u/f61/14/86/50/09/1110.jpgNavy Corpsman writes a letter from Normandy bunker
L'interrogatoire des prisonniers de guerre allemands a révélé qu’un seul brassard (portés sur le bras gauche) n'est pas toujours visible, au cours de combat. Il est souvent difficile pour l'ennemi d’identifier correctement les Medics. Une enquête a été lancée par The Surgeon General's Office, afin d’étudier les rapports des « North. African & Mediterranean Campaigns ». Il a fallu du temps pour remédier à la situation, et pendant ce temps le personnel médical (1943 / 1944) a pris l’initiative de trouver des solutions alternatives pour éviter le pire. C’est ainsi que l’on voit apparaître le port du brassard sur les deux bras.
D’autres Medics vont glisser un brassard entre leur casque et le filet de casque sur le devant.
Geneva Convention Brassard being tucked behind camouflage net of Steel Helmet, field improvisation
Ceci ne suffisant pas, c’est ainsi que les premiers marquages de croix rouge apparaissent sur les casques. la première utilisation a eu lieu en Afrique du Nord (NATOUSA Theatre) vers la mi 1943.
Pour autant à l’approche du D-Day (6 juin 44) le « Medical Department » a eu peur de la réaction de l'ennemi, c’est pourquoi des Medics se sont abstenus de peindre des croix rouge sur leur casque, ce que l’on voit bien sur les photos de cette période. Lorsque les Alliés ont progressé à l'intérieur des terres, ils semblaient rassurés. Après 2 mois de combat et une analyse approfondie des incidents graves sur le front impliquant des Medics en Normandie, la plupart des Commandements d'unité ont conclu qu’à l'exception de cas isolés, les Allemands respectaient la Convention de Genève. Selon des déclarations faites par des prisonniers allemands, les incidents provoqués par des tirs de sniper résultent souvent de la difficulté à voir et d'identifier les brassards de la Convention de Genève sur les hommes qui se déplacent sur le terrain.
Par ailleurs, des médecins américains dans certaines divisions ont noté que parmi les Medics victimes d’armes de petit calibre, une forte proportion sont touchés du coté droit, coté sans brassard.
Certains porteurs de brancard ont en conséquence commencé à porter des brassards sur les deux bras, et même commencé à peindre des croix rouge sur leur casque (un peu comme cela s'est produit en Afrique du Nord). Le « XIX Corps Surgeon » a officiellement autorisé en juillet 1944 ces marques de peinture et d'autres mesures visant à rendre les symboles de la Convention de Genève plus visibles sur les hommes et les véhicules.
Revenons au port du brassard sur le bras gauche. Parfois il n’est pas enroulé autour du bras gauche mais simplement fixé comme un insigne (divisionnaire) à l’aide d’une épingle de sûreté.
Voici quelques exemples :
An American medic treating a young German soldier is being helped by a German Red Cross Sister, Ruhr area, Germany, April 1945.
On note au passage sur cette photo le port d’un poignard USM3 ce qui est normalement interdit pour un Medic qui ne doit pas porter d’arme. Au mieux dans ce domaine, il peut être équipé d’une Hachette Modèle 1910 qui peut servir pour la réalisation de brancard le cas échéant.
Certains Medics par mégarde le porteront à droite, ce qui reste rare.
D’autres, sans doute dans un souci de confort, vont coudre l’insigne sur leur manche gauche. Ici, ces 2 USN ont agit ainsi.
Enfin, certains Medics réserveront à leur manche gauche le même sort qu’à leur casque : un bon vieux coup de peinture.
Merci a Omaha44 pour cet article vraiment intéressant sur le forum
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